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Même s'il a fallu se réveiller, c'est une véritable demi-heure de rêve que les Naufrageurs ont offert à leur public ce soir, face au leader Sigûrêt, invaincu depuis le début de la saison.

Tout d'abord, pour la première fois, les hockeyeurs nordistes ont joué à guichets fermés devant 600 spectateurs. Tout était en place pour une magnifique fête du hockey. Et le staff avait préparé la surprise du chef : un triple recrutement !

Les dernières 24h ont été fièvreuses du côté des ressources humaines, puisque c'est pas moins de trois joueurs qui ont été signés par le club, dont, et c'est une première là aussi, deux étrangers.

Le plus gros renfort est l'arrivée du centre allemand Volker Stöger, en provenance des Ice Burners, une équipe de D IV allemande, basée en Westphalie. Ce jeune homme de 16 ans, aux grandes qualités offensives, a évolué ce soir sur le premier trio en remplacement du capitaine Gabriel Raulet, victime d'une fracture du bras.

Autre recrue venue de l'Est, le jeune ailier Slovaque Ales Lida, issu de D V slovaque, où il compte deux saisons à 25 points.

Enfin, c'est le français Elie Mathis, en provenance, des Dindons, leader de la IV.31, qui vient étoffer la défensive.

C'est donc une équipe renforcée, malgré la blessure de son capitaine, qui se présente sur la glace du Récif, sous les ovations d'un public déchainé.

Et dès la première minute, c'est une explosion de joie dans le Récif : sur la première action offensive, après 30 secondes à peine, Monternier envoie son slap. Mendoza se jette dans l'enclave pour une déviation pleine d'opportunisme qui trompe Milos Turanovic : 1-0 !!!!

Bien rares sont les équipes qui peuvent se vanter d'avoir mené au score cette saison contre Sigûrêt !
Les visiteurs sont abasourdis par cette entame fracassante des nordistes. Dans la patinoire on ne s'entend plus !

Secoués par leur coach, les joueurs de Sigurêt mettent le pied au plancher et assaillent le filet de Bronner qui multiplie les miracles. Granier et Gilquin sont pris de vitesse à deux reprises et sont envoyés au cachot, mais les deux pénalités sont tuées par Bronner et sa bande.

La première période s'achève sur le score de 1:0, malgré une nette domination de Sigûrêt, par 11 tirs à 6. Les Naufrageurs jouent un jeu ultra défensif qui fait douter leurs adversaires. Et c'est sur une ovation debout amplement méritée que les locaux rejoignent le vestiaire.

Le second tiers démarre sur le même rythme que le premier : pied au plancher ! Les visiteurs se ruent au filet pour égaliser. Les premières minutes de ce Fort Alamo tournent à l'avantage des nordistes. Mais après 3:39 de jeu, Quentin Granier est sanctionné pour retenir. Cette fois ci, les visiteurs trouvent l'ouverture et égalise sur le jeu de puissance par Jordan Roger.

Pendant les minutes suivantes, Les Naufrageurs, poussés par un public chauffé à blanc, s'accrochent à cette égalité. C'est par une autre ovation debout que les fans saluent le passage de la mi-match, sur le score égal de 1-1
Bronner sort plusieurs arrêts de grande classe pour maintenir ses coéquipiers dans le match, mais ceux ci subissent de plus en plus et font des fautes. Trop de fautes. Cette indiscipline va faire définitivement basculer le match.

A la 35e minute, Granier écope de la troisième de ses quatre pénalités de la soirée. Le jeu de puissance compte une deuxième fois par le slovaque Bodnar. Ca fait maintenant 2-1 et l'on sent un certain soulagement sur le banc de Sigûrêt.

Du côté des jaune et bleu, on refuse de rendre les armes, mais les pénalités à répétition (et parfois abusives) tuent le match : on peut s'interroger sur la pertinence de l'arbitrage lorsqu'une équipe est sanctionnée 9 fois à 0. A noter un gros accrochage sur Granier non sifflé. Le ton monte à plusieurs reprises et il est clair que, sanctionnés pour sanctionnés, les Naufrageurs se lâchent sur les mises en échec, à la grande joie du public qui voit le leader régulièrement malmené le long des bandes.

Cependant, et on le sait bien, ce genre de défoulement n'a qu'un temps, et se paie cher.

En fin de période et à égalité numérique, Kropac, Sloboda et Plesko combinent à merveille pour un but 100% slovaque qui donne un avantage de 3-1 au leader.

Moralement, les Naufrageurs accusent le coup. La troisième période voit Sigûrêt verrouiller la partie et dominer nettement, ajoutant 3 nouveau buts pour finalement s'imposer 6-1

Un score qui rend peu honneur à la résistance héroïque des Naufrageurs, qui ont offert le grand frisson à leur public. On y a vraiment cru. Et on peut leur dire merci pour ça.

Le mot de la fin pour l'entraineur Geoffroy Laloy :

"C'était le choc qu'on attendait. On y est allés avec le coeur, avec les tripes. On savait que c'était une équipe de contre qu'on avait en face. Ils aiment qu'on les attaque. Et on les a surpris avec notre schéma ultra défensif. Et puis il y a eu ce but dès la première minute. C'était de la folie dans les tribunes, les gars étaient galvanisés. Le public a été un sixième homme pour nous, ils ont fait un vacarme inoui. Moi même j'en avais des frissons, c'est pour des moments comme ça qu'on fait du hockey. Ce soir, les gamins y ont goûté, mon but, c'est qu'ils y goûtent encore, et jusqu'au bout cette fois !"

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