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Il n'est secret pour personne que les Silverdragons vivent une saison vraiment délicate. Avec 214 buts encaissés pour seulement 41 réalisations, les normands cumulent tous les tristes records de la ligue.
Cependant, même au milieu d'un désert sans lumière, certains succès valent toutes les victoires de finales de championnats. Les 3 points arrachés ce soir sont de ces moments extra-ordinaires dans la vie d'une équipe.

Retour sur une soirée qui change la donne pour les Silverdragons.

Sur la glace de la patinoire "Allez les verts!", c'est la rencontre des abysses, par opposition à une rencontre au sommet. Embourbés à une embarrassante dernière place depuis la toute première journée de championnat, il n'a pas fallu longtemps aux Silverdragons pour abandonner tout espoir de se maintenir où même de jouer les barrages. En face, leurs adversaires ne font guère mieux.
Avec seulement 9 points au compteur, les deux équipes ne se départagent que par un Goal Average favorable aux JS Kuntzig.

La partie de ce soir est donc plus qu'une simple confrontation des loosers, c'est l'ultime occasion d'en découdre pour deux équipes qui n'ont plus rien à espérer, ni grands espoirs d'aller chercher d'autre points.

Dès les premiers coups de patins, ce sont les Silverdragons qui font preuve d'envie en prenant d'assaut la cage de Csaba Lengyel. Le gardien Hongrois s'illustre d'ailleurs joliment sur les deux premières tentatives avant qu'un Steven Navarro frustré ne se rende coupable d'un faire trébucher et contraigne les locaux à une infériorité numérique.
Soucieux de ne pas se découvrir pour ne pas courir après le score, les Silverdragons manquent de réalisme devant la cage et gâchent leur powerplay.
Durant le premier 10, ils réalisent cependant un match appliqué, et construisent des attaques rapides avec un pressing constant sans permettre à JS Kuntzig de franchir la ligne bleue.
La toute première incursion de JS Kuntzig dans leur zone offensive intervient par Jakub Maly qui transmet à Kurt Jager pour un lancer sur réception. Le tir secoue un peu Rafael Persson qui intercepte le tir et par seul pour une contre attaque en plein axe. Le mort de faim qui porte le "C" de Silverdragons crucifie un Csaba Lengyel abandonné par sa défense.
A peine 30 secondes plus tard, c'est Kamil Machata qui s'offre un festival offensif. Le Tchèque met dans le vent toute la ligne de JS Kuntzig et trouve un poteau taquin qui sort le palet après un rebond sur la ligne...
Silverdragons mène 1 à 0 au tableau d'affichage, a la main mise sur le jeu et totalise 8 tirs alors que JS Kuntzig n'a pas encore tiré sur le but de Vlastimil Panos. Panos qui espère profiter de sa toute première titularisation en match officiel pour assurer son statut de candidat à la succession future de Zorian Fobian, gardien historique des Silverdragons.

Nous sommes alors à 10 minutes dans la première période. Et le match est sur le point de basculer. Réveillé par le poteau de Machata, le public se réveille et entame une bronca hurlante contre son équipe.
Sur leur seconde entrée en zone de la partie, les gris et bleus donnent de la vitesse. La 3ème ligne a les patins en feu et sert un Jaroslav Milo qui place un palet en piquet sous la transversale.
1 tir ... 1 but ... Vlastimil Panos est atterré et le match est relancé.

La table de marque ne s'y trompe d'ailleurs pas en annonçant le nom des protagonistes : "But de Jaroslav Milo, assisté Josef Jizdny et de Miroslav Marianic. La TROISIEME ASSISTANCE VA AU SIXIEME HOMME.

La seconde moitié du tiers va être tuée par des pénalités inutiles. Le seul gagnant de ces 10 minutes sera finalement Panos qui en récoltant trois nouveaux tirs soignera quelque peu ses statistiques et rassurera son entraineur.

Le second tiers commence d'une toute autre manière puisque sous les encouragements du public, les deux équipes se livrent à un fort agréable duel et se rendent coup pour coup. L'équipe qui prendra l'avantage prendra une sérieuse option sur les trois points tant convoités.
La solution viendra finalement de l'autre Persson. Le frère nouvellement arrivé fait un énorme boulot devant le slot en fixant trois défenseurs avant de décaller un Raimo Pakarinen dans un angle impossible qui aligne superbement la lucarne opposée à pleine puissance. Sublime.
Le coup est rude pour les locaux qui vont alors s'enfoncer dans la période jusqu'à frôler le naufrage sur un but refusé sur la sirène.

Il aura fallu finalement attendre le dernier acte pour assister au réveil des JS Kuntzig. Enfin offensifs et percutants dans leur charges, les gris et bleus bousculent les Silverdragons et produisent un jeu très incisif à l'image d'un Kurt Jager qui est frustré deux fois coup sur coup par Panos avant que la défense n'intervienne, ou de Bernard Navratil dont le tir est stoppé en pleine course alors que le public était déjà levé.
Mais à nouveau, ne pas vendre la peau des Silverdragons avant le coup de sifflet final. Et cette leçon est à traduire en suèdois. Lundberg pulvérise Jakub Maly sur un contact et transmet en bout de course à Rafael Persson. Son tir trouve le bouclier de Csaba Lengyel. C'est donc le frangin qui conclue en reprenant le rebond offrande et allonge la ligne suédoise au complet sur la feuille de match.

Poussés par leur public, les JS Kuntzig vont aller au bout de leur match. Mais dans ces matchs, la générosité ne suffit pas. Vastimil Panos conclut sa première titularisation en affirmant avec autorité sa main mise sur le match et signe sa première victoire!

En profitant d'un énième faux pas des Warriors BOQ, les Silverdragons s'attachent à une 18ème place provisoire. Ce lot de consolation est mine de rien une belle victoire car elle correspond au meilleur résultat que pouvait espérer l'équipe cette saison. Ce triste constat révèle bien la difficulté de ce championnat pour une jeune équipe et l'ampleur du travail accompli par tout l'équipe et la volonté du staff de hisser les couleurs du club au plus haut niveau.

Le mot de la fin pour Ivar Persson, premier Silverdragon nommé dans les All-Stars de D3 et première étoile du match : "C'est une superbe soirée pour nous. Je viens d'arriver ici, j'ai retrouvé mon petit frère et on me permet de jouer sur sa ligne. J'ai pu très vite trouver mes marques. Pour le match de ce soir, on peut regretter d'avoir été un peu trop craintifs et donc pas assez offensifs. On aurait surement plus pu scorer. Mais là n'était pas l'essentiel. Ici vous savez, on joue vraiment avec coeur et c'est chouette de ramener un résultat, si petit soit-il. Cette 18eme place, on va la célébrer comme une première place. Il va falloir la conserver mais nous verrons ça plus tard.On a encore de très bons moments à vivre avec cette sacrée équipe là."

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