Izjava za štampu

Grande soirée au Récif pour ce premier tour de la Coupe de France : Au terme d'un match extraordinaire et dans une patinoire archi-comble, les Naufrageurs ont arraché leur première qualification en mort subite face aux Superskunks.

Même en cherchant bien, pas moyen de trouver un siège libre ce soir et c'est dans une ambiance électrique que les deux équipes entrent sur la glace. A la poursuite de leur première victoire en Coupe de France, les Naufrageurs sont bien décidés à briser le mauvais sort, malgré la réputation de leur adversaire.

Dès l'entame du premier tiers, les nordistes pressent très haut et jouent physique. Tant et si bien que le premier jeu de puissance des visiteurs ne tarde pas, mais Jovicic tient bon et ferme la porte. Les deux équipes se rendent coup pour coup dans cette première période, mais les visiteurs, très percutants, se créent les meilleures occasions. A la 14e minute, Jovicic sort un arrêt fantastique du bâton sur un tir dévié. La jambière du gardien serbe se montre à nouveau décisive quelques minutes plus tard face à Legoupil, dont le tir sur réception échoue de peu.

A trois minutes de la pause, les Superskunks sont à deux doigts de concrétiser leur domination (13 lancers à 9) mais la transversale vient au secours de Jovicic qui rentre donc au vestiaire à 0:0.

Les Naufrageurs sont dominés mais leur échec avant forcené gêne énormément l'adversaire.

La seconde période débute sur un jeu de puissance nordiste, mais Nicolini repousse les assauts de Raulet et consors. C'est le troisième trio qui va briser la glace à la 25e minute. Suite à un bon forecheck, Volker Stöger intercepte la mauvaise passe de Brian Zitte pour créer un revirement. L'attaquant allemand se présente seul face au gardien, le fixe d'une feinte et marque dans le haut du filet, faisant exploser les gradins !

Piqués au vif, les Superskunks réagissent et font le siège du but nordiste. A la mi-match, sur une action confuse, Gwendal Lambert charge le filet (et le gardien) pour créer l'égalité, en dépit des protestations des Naufrageurs qui réclament une pénalité, en vain.

La partie s'équilibre tout en demeurant très offensive, les deux équipes se créent de nombreuses occasions (14 lancers partout). A la 37e minute, Balazik déborde sur l'aile et balance un centre parfait dans le slot, juste avant la mise en échec. Tadeas Habrdle surgit et redonne l'avantage aux Naufrageurs, 2 à 1.

Une joie de courte durée car les Superskunks ne vont pas s'en laisser compter plus d'une minute. Ils égalisent immédiatement par Martin Laouar qui reprend une rondelle renvoyée par la bande, pour la placer sous la barre.

La seconde période se termine donc sur le score de parité de deux buts partout, alors que les deux équipes nous offrent un spectacle fantastique, se rendant coup pour coup des deux côtés de la glace.

Ivan Jovicic totalise déjà 25 arrêts après 40 minutes et sa performance permet aux nordistes de continuer à y croire.

Pressant toujours, les Naufrageurs se montrent menaçants d'entrée et poussent leur adversaire à la faute. Suite à une charge incorrecte, Noël Epouvant va s'asseoir au banc d'infamie. Profitant de l'avantage numérique, Roman Balazik reprend victorieusement une rondelle libre pour donner un avantage de 3 à 2 que les partisans espèrent définitif.

La fin de match se résume à un siège du but de Jovicic qui va réaliser une performance de très haut niveau pour les siens. Traore et Lambert vont échouer face au cerbère nordiste, mais à la 54e minute, Carasco fait parler son patinage et sa technique pour égaliser à 3-3. Pour la troisième fois ce soir, les Naufrageurs sont remontés au score et dans les travées, on s'inquiète, car le "momentum" est clairement passé du côté des visiteurs. Les Superskunks sentent leur adversaire vaciller et redoublent d'ardeur mais ils manquent l'estocade, frustrés par Ivan Jovicic à six secondes seulement de la trompe.

On file donc en prolongation, pour un suspens irrespirable : les visiteurs poussent très fort dès le début de la mort subite, mais Jovicic sauve le fort à la 62e minute. Postnikov réplique trente secondes plus tard mais trouve la mitaine de Nicolini. La seconde tentative sera la bonne. Dans les trente dernières secondes, les Naufrageurs remportent une mise au jeu décisive en zone neutre. Frantisek Lassu lutte dans la bande et sort vainqueur de son duel, pour servir Gustave Palma. La passe parfaite du français trouve la palette de Postnikov qui fait chavirer le Récif et propulse les Naufrageurs au tour suivant ! (4-3 63'34'')

C'est du délire dans la patinoire, alors que le banc se vide d'un coup pour aller féliciter le buteur. Déterminés et courageux, les Naufrageurs, bien que dominés, ont su marquer sur leurs meilleures occasions et arrachent une victoire de prestige, la première du club en Coupe de France. Une première qui ravit le capitaine, à notre micro :

"C'est une récompense pour toute l'équipe, on savait que ce serait dur ce soir, qu'on subirait le jeu, mais on a rien lâché, on s'est battu pour la possession dans les bandes, on a pris nos chances. On a eu de la réussite en attaque et un gardien énorme pour nous assurer la victoire. Je pense que ce soir on peut être fiers."

Après une soirée aussi faste, les Naufrageurs vont devoir récupérer au plus vite, car dès demain, le championnat reprend ses droits, avec la réception des Penguins d'Evian. Il faudra redescendre sur terre et prendre les points, après une soirée de rêve. La magie de la Coupe a encore frappé.

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