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Silverdragons† - Demi Finale - Acte 1 - Au bout du suspens
Après avoir remporté un premier trophée historique en terminant à la première place de la saison régulière, les Silverdragons, décidément dans une année faste, tournent une autre page de leur histoire en montant pour la première fois sur la glace d'une demi-finale.
C'est en effet seulement la seconde participation des rouges et noirs à des séries de play-offs. L'aventure précédente avait vu les Silverdragons se faire balayer sèchement en deux défaites nettes, contre un adversaire candidat au titre qui ne leur a jamais permis d'exister tant leur supériorité était manifeste.
L'objectif fou de cette demi finale est donc d'accrocher la qualification, et d'assurer une place sur le podium. Seulement voilà, si les Bandits Manchots ont manqué leur chance lors des quarts de finale en passant complètement à coté du premier match, l'adversaire du jour est, sans faire offense aux valeureux Bandits, d'une autre envergure.
La Constellation, à l'image du HC Club et des Naufrageurs, est une équipe qui est montée en puissance tout au long de la saison. En début d'année, la confrontation entre Silverdragons et Constellation avait vu les premiers disposer des locaux 6:2. Le match retour, d'une toute autre physionomie,
avait vu les Silverdragons ne s'imposer que d'extrême justesse 3 buts à 1.
Autant dire que la pression est dans le camp de Silverdragons alors que le palet libéré déchaine les champs de supporters et lance cette demi-finale.
Les normands poussent fort pendant ce premier tiers et mettent en danger la formation adverse, qui semble ne pas déployer toute son énergie en dépit de l'enjeu.
Gert Daa, le portier Danois tient les meubles pendant tout le tiers mais se troue sur une énième offensive de dragons morts de faim: sur un gros travail de Rade kTocik, récemment sacré défenseur de l'année, Antonin Franek feinte un Pierre-Yves Grandin pourtant déchainé et transmet derrière à Kvetoslav Rypar. La mine à mi-hauteur du défenseur surprend le gardien qui allonge une mitaine désespérée... touche le palet... et le regarde impuissant frôler son gant et allumer la lumière rouge.
Nous ne saurons jamais quels furent les mots de l’entraîneur pendant la pause, mais l'équipe qui revient sur la glaçon n'affiche plus du tout le même visage. Les joueurs de la Constellation se ruent à l'offensive et donnent tout ce qu'ils ont.
En face, si les normands tentent de rendre coup sur coup, il faut reconnaître qu'ils sont rapidement dépassés par les étoiles filantes.
A peine deux minutes sont elles écoulées dans le deuxième que Adam Cibul'a remet les siens sur le bon chemin en reprenant son propre rebond.
Mais la vague Constellation n'est pas rassasiée, et le powerplay emmené par Vili Pelto prend le dessus sur la défense et plante une déviation imparable dans les filets locaux.
Nous sommes à 28:53 et le match est retourné. D'un premier tiers où les normands n'auront eu que 4 tirs à repousser, voilà qu'ils se retrouvent dans le second à courir après le score sur leur propre glace.
Dans les matchs à enjeu où il semble que les solutions commencent à disparaître, le salut peut venir de la fougue d'une jeune pousse, où de l'expérience d'un vieux briscard. C'est précisément ce qui pourrait définir un Robert Levesque en transe qui en moins d'une minute va à nouveau changer la physionomie de ce match.
Totalement oublié à la bleue, l'expérimenté français met le feu à ses patins et à la patinoire et s'en va tromper un Gert Daa abasourdi devant l'absence de ses défenseurs.
La caverne des Dragons rugit de soulagement, mais pas le temps pour le speaker d'annoncer le nom du buteur, que celui-ci remet le couvert avec un tir sur réception d'un centre de Rypar qui trouve le fond des filets.
Lorsque la sirène annonce l'heure du second retour au vestiaire, l'avantage au score des locaux, qui mènent désormais 3-2 semble bien fragile et laisse présager une fin de match aussi indécise que les visages sont graves.
Le troisième tiers débute sur la rentrée de Pierre Laugier dans les cages de Constellation.
Toujours aussi disciplinés, les joueurs de la Constellation vont s'appuyer sur un gardien impeccable pour doucement verrouiller la zone neutre et devenir de plus en plus incisifs vers l'avant.
En face, on joue la montre en lançant des contres et en laissant l'initiative à l'adversaire. Ces situations sont un véritable quitte ou double mais il semble évident à la vue des visages marqués que les Silverdragons n'ont plus le jus nécessaire pour mener l'offensive.
Aussi l'atmosphère devient étouffante dans les travées à mesure que les Dragons sont pris à la gorge et que les espoirs de victoire s'amenuisent.
C'est finalement Pierre-Yves Grandin qui va rattraper son erreur de début de match et porter l'estocade. Il intercepte un palet et lance une passe que Cyril Stephant reprend à genoux en mystifiant Zorian Fabian. Du grand Hockey.
Tout est remis à zéro et tout est à refaire.
Désormais il n'y a plus d'autre choix que de se jeter à corps perdu dans la prolongation.
Les secondes s’égrainent lentement et on n'entend plus du tout les supporters dans la patinoire. Une chape de plomb est tombée sur les gradins et les regards sont aussi anxieux sur le banc que sur les bancs.
Puis soudain la rumeur brise le silence. Le public sort de sa torpeur comme on émerge du brouillard : sur la glace, Ferenc Toth a pris l'avantage sur le changement de ligne adverse et crée un surnombre. Il lance Levesque sur l'aile qui s'envole à mesure que le grondement sourd des encouragements devient assourdissant.
D'un coup d'oeil, il jauge Kfir Razin, va au contact, se retire au dernier instant et passe les épaules!!!
Antonin Franek est désormais seul face au gardien, entre les deux cercles. il prend une inspiration alors qued la passe de Levesque lui arrive... prend sa décision...tente le contrepied à mi hauteur... et allume la lumière rouge!
Il lève les yeux au dessus des balustrades et se jette dans le plexi alors que tous les joueurs quittent le banc pour célébrer le buteur.
De l'autre coté, l'euphorie du public qui chante ses joueurs démontre à quel point la rencontre a été intense, et à quel point ce match était serré.
C'est seulement la première des trois manches de cette demi-finale mais il semblerait, à regarder les joueurs, qu'ils viennent de remporter la finale.
Nous sommes donc allés rencontrer le buteur Antonin Franek, à sa sortie du vestiaire pour lui demander ses impressions et comprendre les raisons de cette joie peut-être un peu excessive.
"Ce match était très spécial pour nous. Nous avons été considérés comme les favoris depuis le début de la saison, mais cela n'a jamais été de notre volonté et nous n'étions pas prêts pour cette pression. Si on ajoute à cela le fait que nous avons dépensé beaucoup d'énergie pour acquérir le titre en championnat, le fait que nos challengers se sont beaucoup plus renforcés que nous, on parvient à comprendre les résultats moins nets de la fin de saison.
Finir le championnat avec une seule défaite et sortir des play-offs par la petite porte à cause de la fatigue aurait été une énorme déception.
Donc ce match là avait un gout particulier : on est épuisés mais on savait qu'en remportant la rencontre à domicile on allait peut être pouvoir défendre nos chance de décrocher un billet pour la finale. Et la physionomie du match de ce soir nous donne raison : cette série est la plus difficile que nous n'ayons jamais eu à jouer. C'est pour cela qu'aller chercher cette victoire était si important pour tout le groupe.
On va maintenant bien sur tout donner pour le match au "Clair de Lune" et pourquoi pas décrocher les étoiles. (rires)"
La légèreté est donc de mise ce soir pour des Silverdragons qui ont tout donné, mais qui ignorent encore qu'ils sont sur le point de prendre un billet pour l'enfer en se rendant sur la glace de leurs visiteurs du soir.
C'est en effet seulement la seconde participation des rouges et noirs à des séries de play-offs. L'aventure précédente avait vu les Silverdragons se faire balayer sèchement en deux défaites nettes, contre un adversaire candidat au titre qui ne leur a jamais permis d'exister tant leur supériorité était manifeste.
L'objectif fou de cette demi finale est donc d'accrocher la qualification, et d'assurer une place sur le podium. Seulement voilà, si les Bandits Manchots ont manqué leur chance lors des quarts de finale en passant complètement à coté du premier match, l'adversaire du jour est, sans faire offense aux valeureux Bandits, d'une autre envergure.
La Constellation, à l'image du HC Club et des Naufrageurs, est une équipe qui est montée en puissance tout au long de la saison. En début d'année, la confrontation entre Silverdragons et Constellation avait vu les premiers disposer des locaux 6:2. Le match retour, d'une toute autre physionomie,
avait vu les Silverdragons ne s'imposer que d'extrême justesse 3 buts à 1.
Autant dire que la pression est dans le camp de Silverdragons alors que le palet libéré déchaine les champs de supporters et lance cette demi-finale.
Les normands poussent fort pendant ce premier tiers et mettent en danger la formation adverse, qui semble ne pas déployer toute son énergie en dépit de l'enjeu.
Gert Daa, le portier Danois tient les meubles pendant tout le tiers mais se troue sur une énième offensive de dragons morts de faim: sur un gros travail de Rade kTocik, récemment sacré défenseur de l'année, Antonin Franek feinte un Pierre-Yves Grandin pourtant déchainé et transmet derrière à Kvetoslav Rypar. La mine à mi-hauteur du défenseur surprend le gardien qui allonge une mitaine désespérée... touche le palet... et le regarde impuissant frôler son gant et allumer la lumière rouge.
Nous ne saurons jamais quels furent les mots de l’entraîneur pendant la pause, mais l'équipe qui revient sur la glaçon n'affiche plus du tout le même visage. Les joueurs de la Constellation se ruent à l'offensive et donnent tout ce qu'ils ont.
En face, si les normands tentent de rendre coup sur coup, il faut reconnaître qu'ils sont rapidement dépassés par les étoiles filantes.
A peine deux minutes sont elles écoulées dans le deuxième que Adam Cibul'a remet les siens sur le bon chemin en reprenant son propre rebond.
Mais la vague Constellation n'est pas rassasiée, et le powerplay emmené par Vili Pelto prend le dessus sur la défense et plante une déviation imparable dans les filets locaux.
Nous sommes à 28:53 et le match est retourné. D'un premier tiers où les normands n'auront eu que 4 tirs à repousser, voilà qu'ils se retrouvent dans le second à courir après le score sur leur propre glace.
Dans les matchs à enjeu où il semble que les solutions commencent à disparaître, le salut peut venir de la fougue d'une jeune pousse, où de l'expérience d'un vieux briscard. C'est précisément ce qui pourrait définir un Robert Levesque en transe qui en moins d'une minute va à nouveau changer la physionomie de ce match.
Totalement oublié à la bleue, l'expérimenté français met le feu à ses patins et à la patinoire et s'en va tromper un Gert Daa abasourdi devant l'absence de ses défenseurs.
La caverne des Dragons rugit de soulagement, mais pas le temps pour le speaker d'annoncer le nom du buteur, que celui-ci remet le couvert avec un tir sur réception d'un centre de Rypar qui trouve le fond des filets.
Lorsque la sirène annonce l'heure du second retour au vestiaire, l'avantage au score des locaux, qui mènent désormais 3-2 semble bien fragile et laisse présager une fin de match aussi indécise que les visages sont graves.
Le troisième tiers débute sur la rentrée de Pierre Laugier dans les cages de Constellation.
Toujours aussi disciplinés, les joueurs de la Constellation vont s'appuyer sur un gardien impeccable pour doucement verrouiller la zone neutre et devenir de plus en plus incisifs vers l'avant.
En face, on joue la montre en lançant des contres et en laissant l'initiative à l'adversaire. Ces situations sont un véritable quitte ou double mais il semble évident à la vue des visages marqués que les Silverdragons n'ont plus le jus nécessaire pour mener l'offensive.
Aussi l'atmosphère devient étouffante dans les travées à mesure que les Dragons sont pris à la gorge et que les espoirs de victoire s'amenuisent.
C'est finalement Pierre-Yves Grandin qui va rattraper son erreur de début de match et porter l'estocade. Il intercepte un palet et lance une passe que Cyril Stephant reprend à genoux en mystifiant Zorian Fabian. Du grand Hockey.
Tout est remis à zéro et tout est à refaire.
Désormais il n'y a plus d'autre choix que de se jeter à corps perdu dans la prolongation.
Les secondes s’égrainent lentement et on n'entend plus du tout les supporters dans la patinoire. Une chape de plomb est tombée sur les gradins et les regards sont aussi anxieux sur le banc que sur les bancs.
Puis soudain la rumeur brise le silence. Le public sort de sa torpeur comme on émerge du brouillard : sur la glace, Ferenc Toth a pris l'avantage sur le changement de ligne adverse et crée un surnombre. Il lance Levesque sur l'aile qui s'envole à mesure que le grondement sourd des encouragements devient assourdissant.
D'un coup d'oeil, il jauge Kfir Razin, va au contact, se retire au dernier instant et passe les épaules!!!
Antonin Franek est désormais seul face au gardien, entre les deux cercles. il prend une inspiration alors qued la passe de Levesque lui arrive... prend sa décision...tente le contrepied à mi hauteur... et allume la lumière rouge!
Il lève les yeux au dessus des balustrades et se jette dans le plexi alors que tous les joueurs quittent le banc pour célébrer le buteur.
De l'autre coté, l'euphorie du public qui chante ses joueurs démontre à quel point la rencontre a été intense, et à quel point ce match était serré.
C'est seulement la première des trois manches de cette demi-finale mais il semblerait, à regarder les joueurs, qu'ils viennent de remporter la finale.
Nous sommes donc allés rencontrer le buteur Antonin Franek, à sa sortie du vestiaire pour lui demander ses impressions et comprendre les raisons de cette joie peut-être un peu excessive.
"Ce match était très spécial pour nous. Nous avons été considérés comme les favoris depuis le début de la saison, mais cela n'a jamais été de notre volonté et nous n'étions pas prêts pour cette pression. Si on ajoute à cela le fait que nous avons dépensé beaucoup d'énergie pour acquérir le titre en championnat, le fait que nos challengers se sont beaucoup plus renforcés que nous, on parvient à comprendre les résultats moins nets de la fin de saison.
Finir le championnat avec une seule défaite et sortir des play-offs par la petite porte à cause de la fatigue aurait été une énorme déception.
Donc ce match là avait un gout particulier : on est épuisés mais on savait qu'en remportant la rencontre à domicile on allait peut être pouvoir défendre nos chance de décrocher un billet pour la finale. Et la physionomie du match de ce soir nous donne raison : cette série est la plus difficile que nous n'ayons jamais eu à jouer. C'est pour cela qu'aller chercher cette victoire était si important pour tout le groupe.
On va maintenant bien sur tout donner pour le match au "Clair de Lune" et pourquoi pas décrocher les étoiles. (rires)"
La légèreté est donc de mise ce soir pour des Silverdragons qui ont tout donné, mais qui ignorent encore qu'ils sont sur le point de prendre un billet pour l'enfer en se rendant sur la glace de leurs visiteurs du soir.
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